Le programme «À l’atelier» se penchera, dans le cadre d’ateliers, de conférences et de débats, sur les aspects du processus créatif. L’édition actuelle s’interroge à quel niveau de ces processus une réduction s’impose comme nécessité, défi ou bien opportunité.
«Il y a trop de tout!» se lamentent beaucoup face à la quantité de films proposés. Faut-il limiter la production? Les restrictions sont-elles désormais incontournables? En revanche, la remarque «il manque des films de «tel» ou «tel» genre...» est tout aussi fréquente. La production croissante contraste avec la fragmentation du public en segments de plus en plus spécifiques. La numérisation est en partie responsable de cette évolution, car elle simplifie l’accès aux instruments de production.
Pas de recettes standard
L’atelier de cette année se concentre sur la méthodologie de la retenue. «Stratégies de réduction» désigne les processus de décision et de sélection, les limites médiatiques, les adaptations à la durabilité, ou encore la délimitation du public. Il ne s’agit pas de fournir des recettes standard, mais de découvrir et d’approfondir les aspects peu discutés de la création cinématographique: de la présentation visuelle d’une idée à l’improvisation basée sur le personnage en tant que méthode alternative. Une stratégie de réduction doit, par ailleurs, tenir compte des liens étroits entre la production et la réception. Il faut en évaluer les répercussions dès le début d’un projet. La question des «films à impact» ou du «design d’audience» joue un rôle déterminant.
Les stratégies de réduction deviennent indispensables à la numérisation et aux festivals de cinéma organisés durant la pandémie. Comment les instances de soutien réagissent-elles à une diminution du public? À l'avenir, quelle sera la mission d'un festival de cinéma?