Périples au propre comme au figuré

Pendant le 77. Locarno Film Festival, qui se tient du 7 au 17 août, le FEVI nous convie tous les jours à 11h pour découvrir une fiction ou un documentaire suisse, dont la majorité ont été primés ou sélectionnés par les Journées de Soleure. Il y sera question de retours aux sources et d’évasions, de racines et d’émancipation.

Dans «Riverboom», trois amis reporters revisitent des clichés pris 20 ans auparavant lors d’un invraisemblable séjour en Afghanistan. «The Landscape and the Fury» sonde les traces de la guerre et de l’exode. «Die Anhörung» («Prix de Soleure» 2024, Prix du cinéma suisse 2024) use d’un dispositif raffiné pour contempler la procédure suisse d’asile depuis le point de vue des requérant.e.s (à l’image). C’est d’une fuite en avant qu’il est question dans «Les paradis de Diane» (film d’ouverture des 59es Journées de Soleure, Panorama Berlinale 2024), dont la protagoniste, jeune maman, erre à la recherche du difficile chemin vers elle-même. Dans «Bergfahrt», le chemin est ascendant et explore les alternatives au tourisme de masse alpin. Nous nous tournons ensuite vers l’ouest, vers le Portugal, pour découvrir le conflit entre deux familles de classes sociales très différentes dans «Le vent qui siffle dans les grues». Il est aussi question d’histoire familiale dans «Retour en Alexandrie», un voyage fantastique au cours duquel la protagoniste affronte les fantômes du passé. «La scomparsa di Bruno Bréguet» raconte l’histoire vraie d’un militant tessinois. C’est aussi dans les Alpes que se déroule «Jakobs Ross», et au 19e siècle; le film raconte les choix difficiles auxquels est confronté un jeune couple. Quant à Etero, le personnage de «Blackbird Blackbird Blackberry» (Prix du cinéma suisse 2024, Quinzaine des cinéastes Cannes 2024), il doit lui aussi choisir – entre l’amour et l’indépendance.

Passez nous voir pendant Locarno77 et découvrez la richesse du paysage cinématographique suisse actuel – le détour en vaut la peine!